Affiquet, Pays de la Loire, XIXe s.
Haut. 6 cm, larg, 2 cm.
En os sculpté.
(conservé au MUCEUM à Marseilles).
Estimation moyenne : 200 euros / 210 chf
Affiquet est un mot qui possède plusieurs sens. Il peut désigner une babiole que les femmes accrochaient à leur chapeau ou à leur corsage, à la manière d’un bijou fantaisie. La définition qui nous intéresse concerne un objet d’amour que certains collectionneurs en art populaire recherchent ardemment. On les trouve en Europe, surtout en France et en Angleterre.
Dans le milieu populaire, l’affiquet un petit objet réalisé pour les tricoteuses par leur fiancé qui le sculpte et le décore. A cette époque, les présents d’amour étaient très souvent utilitaires et pouvaient rappeler chaque jour, le souvenir d’une union, elle aussi très souvent pragmatique. Les marins utilisaient l’ivoire marin ou les os de cétacés pendant leur période de pêche. Pour les autres, les matières utilisées varient : métal, bois, os, noyaux. Les formes prenaient l’allure de sabots, de mouettes, de bustes, de glands, de bouteilles, de cœur, de baleine, de coquillage. Certains sont en deux parties reliées avec un ruban ou une chaînette. Ils mesurent entre 3 et 10 cm.
A quoi ces affiquets pouvaient-ils bien servir ? Ces petits objets que l’on gardait sur soi, à la ceinture ou à son cou servaient à retenir les aiguilles de tricot. Les pointes étaient insérées dans les petits trous et permettaient de ne pas perdre les mailles réalisées quand l’ouvrière arrêtait son travail. Cette mode paysanne touchera les maisons bourgeoises et, c’est la raison pour laquelle, certains affiquets sont réalisés dans des matières nobles comme l’ivoire.